Le livre du vendredi: La trilogie de la Lune

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La Lune seule le sait (Tome 1)

La Lune n’est pas pour nous (Tome 2)

La Lune vous salue bien (Tome 3)

de Johan Heliot

Et si, en 1889, une entité extraterrestre avait atterri à Paris ? Et si, dès lors, les choses ne s’étaient pas passées comme on nous l’apprend dans les livres d’Histoire ? Imaginez des avancées technologiques différentes nées de l’union du progrès humain et des sciences venues de l’espace ! Imaginez toutes les grandes personnalités de l’époque (écrivains, politiciens, savants,…) et leur vie bouleversée par cet événement extraordinaire ! Auraient-elles pris les mêmes décisions et les mêmes chemins que ceux que nous connaissons ?

J’ai reçu ce livre dans le swap Steam&Share que j’ai fait en mars dernier et tous les astres ce sont enfin alignés pour que je me mette à la lecture de cet énorme pavé! Et même si ça m’a pris un peu de temps, j’ai fait un formidable voyage !

De 1889 à 1956, l’auteur refait l’Histoire et nous embarque avec brio dans les coulisses de scandales géo-politiques, de stratégies internationales et spatiales, nous faisant rencontrer pléthore d’hommes et de femmes illustres (réels ou imaginaires) et créant une complicité avec nous à travers une foultitude de références culturelles très agréables à chasser! Chaque événement historique a fait l’objet de recherches minutieuses, ça se ressent, et la capacité de Heliot à remodeler les faits, les comportements et les politiques internationales à juste un « et si ? » de la réalité est phénoménale ! Le tout avec un style poétique-comique qui se dévore !

Le premier tome est d’une esthétique steampunk absolument jubilatoire: fin de siècle dans un Paris où l’on voit des zeppelins amarrés à la Tour Eiffel ! Où l’on croise toutes sortes de machines à pistons, à vapeur, bio-mécaniques et insectoïdes ! Très inspiré par Jules Verne, qui en est aussi le héros, cette première trame a quelque chose de familier, d’intimiste même, car elle se concentre sur la France.

Les deux tomes qui le suivent perdent cette atmosphère ainsi que les éléments steampunks car nous avançons dans le Temps. De plus, l’intrigue se ramifie et touche le monde entier ; même si nos héros sont toujours français, les références disséminées ici et là sont de tous les horizons. Cela ne m’a pas du tout dérangé car c’est tout à fait raccord avec l’évolution du récit. Il est normal qu’en approchant des années 1960, l’atmosphère se pare de nouvelles couleurs et d’une tout autre ambiance. On se retrouve ici plus dans une atmosphère de science-fiction à l’ancienne (soucoupe volante, cinéma en mode drive-in, hypnose à travers les écrans de télévision,…).

J’ai beaucoup moins aimé le personnage principal du dernier tome qui, et même si c’est l’image qu’on a des héros de cette époque, n’était qu’un gros sexiste. Le genre cowboy de Far West à la noix « Ecoute poupée, t’es jolie, mais maintenant tu laisses faire les grands, ok ? ». A ce moment de l’intrigue, ce n’est pas trop grave car on n’a plus besoin d’être attaché au narrateur pour vouloir suivre l’histoire : les démêlés mafioso-politico-intergalactiques se suffisent et nous emmènent jusqu’au bout !

Vous l’aurez compris, c’était une grande et superbe aventure qui, avec ses 603 pages, valide le challenge du mois d’octobre ainsi que l’item Bibliothèque de Poudlard du Challenge des 4 Maisons et celui de Littérature de L’Imaginaire !

objectifdumoiscoupe des quatre maisons

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Marion

11 commentaires sur “Le livre du vendredi: La trilogie de la Lune

  1. La couverture a un petit côté Jules Verne… J’avais eu de bons échos de cette trilogie lors de mes recherches sur l’uchronie. Est-ce que le premier tome se suffit à lui-même ? J’aimerai bien découvrir l’histoire, mais je n’ai pas vraiment le temps de commencer une nouvelle série…

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