Le livre du lundi: Lux 1&2

onyx                        obsidian

Ouuuh les vilaines couvertures! Il faut savoir que j’ai un réel problème avec les couvertures mettant en scène de vrais humains comme ça, en général je passe mon chemin sans me retourner.

Saga Lux, tome 1 & 2 : Obsidian et Onyx

de Jennifer L. Armentrout

Katy, bookbloggeuse introvertie, emménage dans une petite ville perdue en Virginie Occidentale. Sa vie semble un peu foutue jusqu’à ce qu’elle rencontre ses mystérieux voisins, le beau mais insupportable Deamon Black et sa sœur, Dee. Quel est donc leur secret ? Et surtout, Katy y survivra-t-elle?

 

Ça commençait plutôt bien : des personnages sympas, une intrigue entraînante qui rend curieux. Même si le style de l’auteur est assez léger on se laisse prendre au jeu. Mais, au fur et à mesure, quelques petites choses ont commencé à me gêner.

On ne peut pas lire Lux sans penser à Twilight. Les bases de l’intrigue sont absolument les mêmes : la rencontre entre une jeune fille et un garçon « spécial », leur amour impossible et la découverte d’un univers insoupçonné. Ce qui n’est pas un problème en soi, étant donné qu’énormément de livres sont écrits à partir des mêmes squelettes narratifs, c’est ce que les auteurs créent à partir de là qui rend une œuvre unique. Mais Armentrout n’assume pas vraiment de partager les bases de la saga vampirique et tente de s’en démarquer à n’importe quel prix, même si ça veut dire sacrifier la logique de son récit, malheureusement. Spoiler : Pour ne pas faire comme Meyer, Armentrout inverse les rôles et c’est le garçon qui essaye de convaincre la fille que leur relation est possible. Daemon, pour qui protéger sa sœur et son secret sont les choses les plus importantes au monde va quand même tout faire pour convaincre Katy de sortir avec lui, or si les tourtereaux cèdent à leur passion, la communauté de Daemon le bannira. Vous voyez la faille ? Et c’est comme ça un peu tout le temps, ce que je trouve dommage.

Le second malaise est plutôt handicapant puisque central : la relation de Katy avec le ténébreux Deamon. Ils jouent à chat, niant leur attirance, se testant l’un-l’autre. Ce qui est plutôt aguichant pour le lecteur aussi jusqu’à ce que ça devienne complètement lassant. On sait qu’il va finir par se passer un truc entre eux et ça n’arrive jamais ! Ça pourrait être frustrant mais non, c’est juste énervant car les excuses de Katy pour ne pas céder à Deamon, légitimes au départ, ne sont plus tangibles en arrivant à la fin du premier tome et deviennent exaspérantes dans le second. Et moi je n’ai pas vu Katy se refuser à Deamon, j’ai vu Armentrout repousser le moment, le point pivot sur lequel leur relation tient, peut-être même sur lequel l’histoire entière tient. Cette manœuvre était bien trop flagrante et m’a déçue en tant que lectrice.

Et ce n’est pas le seul moment où la présence de l’auteur se fait sentir. Avoir un style à soi est une chose, transparaître à travers son texte au détriment de son propre récit en est une autre. Ce n’est pas toujours aussi ostentatoire que plus haut, parfois c’est juste une expression qu’elle fait dire à plusieurs personnages sans se soucier si elle correspond à leur personnalité, mais bien souvent je n’avais pas en tête la scène décrite sur les pages mais l’image de l’auteur derrière son clavier, chose que je n’apprécie guère.

Je suis allée jusqu’au second tome mais ce sera tout. Je passe à autre chose !

Marion

Article initialement publié le Lundi 10 octobre 2014

Un commentaire sur “Le livre du lundi: Lux 1&2

Laisser un commentaire