Le livre du vendredi: Les Clans Seekers, tome 1

les clans seekers

de Arwen Elys Dayton

Quin Kincaid est née et a grandi au Domaine. Elle a passé toute sa jeune existence à s’entraîner d’arrache pied aux côtés de ses amis Shinobu et John et sous le regard sévère de son père, Briac. Bientôt, elle devra prêter serment et deviendra Seekers. Alors, elle aura l’honneur et la mission de défendre les faibles et de défaire les injustices! Du moins, c’est ce qu’on lui a toujours dit…

J’ai reçu ce livre grâce à l’opération Masse Critique! Un grand merci à Babélio et aux éditions Robert Laffont (collection R) pour ce partenariat!!

Mes sentiments à propos de cette lecture sont bien mitigés, mes chers Muffins!

En effet, il y a de très bonnes idées dans ce livre mais il y a aussi de terribles choses! Dans l’ensemble, je le trouve assez maladroit.

Premièrement, l’auteure nous laisse dans le flou la plupart du temps. Pendant la majorité de la lecture, on ne comprend pas à quelle époque on est ou encore si le monde dans lequel les personnages évoluent est le même que le notre. On ne comprend pas non plus quels sont les enjeux: on sait que Quin veut devenir Seekers mais qu’on ne lui dit pas tout sur cette activité; on se doute qu’elle va regretter sa décision mais c’est tout. On comprend aussi que la jeune fille à été traumatisé par des événements horribles arrivés juste après qu’elle ait prêté serment mais on ne nous dit pas exactement quoi. Cette façon de gérer l’information n’est pas idéale car le lecteur ne s’attache pas au récit s’il ne discerne pas les objectifs ou s’il manque de repère. Or ici, clairement, jusqu’à la moitié du livre, on ne comprend quasiment rien et c’est très frustrant!

De plus, l’histoire prend un virage à 180° au milieu du livre et j’ai trouvé cela assez mal amené: le peu d’informations auxquelles on s’accrochait avec désespoir nous file entre les doigts et on repart de presque zéro. Spoile: Et cette perte de mémoire! Ça rallonge le texte, certes, mais ça appauvri tellement le contenu! On a perdu un an et demi, mais on reprend exactement au même point une fois que la mémoire revient! Inutile!

Il y a pas mal de redites (presque au mot près) ce qui n’est pas très agréable et sur des événements qui ne nécessitent aucunement qu’on les explique plusieurs fois. On retrouve aussi ce schéma répétitif tout au long de l’aventure, dans les dialogues, quand le méchant demande à Quin de l’aider et qu’elle dit non, qu’il redemande de l’aider dix pages plus tard et qu’elle dit non, qu’il recommence après cinquante pages et qu’elle dit non, par exemple. J’avoue, j’ai levé les yeux au ciel quelques fois.

On trouve aussi de petites facilités de-ci de-là comme lorsque l’auteure nous apprend qu’un des personnages a fait un truc bien utile et décisif en amont de la scène actuelle (comme recopier des informations hyper importantes contenues dans un carnet secret par exemple) alors que pourtant, on était avec lui tout du long et qu’on ne l’a pas vu faire!

Et puis il y a des maladresses dans l’écriture. Je me suis demandée si c’était la traduction qui était malheureuse (ça arrive parfois) ou si c’était le texte original alors je suis allée lire quelques pages en V.O. et je pense que les fautes sont partagées.

Quin réalisa qu’il s’agissait d’un garçon, si on pouvait appeler garçon un grand type de son âge avec des vêtements flippants.

Tu es un grand type avec des vêtements flippant? tu n’es sûrement pas un garçon alors! ^^

ou encore

Il avait tellement maigri au cours des douze derniers mois que l’on pouvait voir ses côtes, même à travers l’épaisse combinaison.

Et pourquoi pas à travers une armure, pendant qu’on y est?

Mais ceci:

Des eaux dans lesquelles elle pouvait aisément s’imaginer se perdre.

« imaginer se perdre » eut été suffisant.

ainsi qu’orthographier Quin « Quinn » (ce n’est que le personnage principal, après tout) sont des petites erreurs bien françaises!

Je vous entends crier depuis derrière votre écran  » Faribole! ce ne sont que des détails! ». Mais que serait la vie sans détails?

Parlons maintenant des personnages. Ils sont ambiguës, ce qui est à double tranchant; cela fonctionne pour John (même s’il est insupportable) mais Quin est une tête à claque inutile. Elle ne prend aucune vraie décision courageuse, n’ose rien faire. Seul Shinobu vaut le coup à mes yeux bien que ses relations avec les autres évoluent trop rapidement. Et leur triangle amoureux (ce n’est même pas un spoile) est très mal fait, ce qui n’arrange rien.

Je n’ai pas bien compris la place des Effraies. Ce sont trois personnages mystérieux, impassibles et violents mais qui ne sont ni bons ni mauvais à priori. Le fait de consacrer des chapitres entiers à Maud (la Jeune Effraie) m’a agacé au plus au point. Mais j’ai aimé la façon dont ils manipulent le Temps, j’ai trouvé ça bien joué de la part de Dayton et assez bien rendu. Sinon, j’ai beaucoup aimé l’idée des Athamés, aussi bien l’objet que le principe et le fonctionnement.

En fait, je pense que le résumé et la couverture du livre produisent un effet particulier sur le lecteur qui s’attend à tout autre chose que ce qu’il y a de contenu dans les pages. Cela pourrait être la source d’étonnements et de bonnes surprises mais, ici, la déception prime malheureusement.

Je ne dis pas que je ne lirai jamais le second tome mais je ne me jetterai pas dessus en tout cas et je ne trépigne pas d’impatience en apprenant que ce livre sera « bientôt adapté au cinéma par Sony Pictures ».

Merci encore à Babélio et aux éditions Robert Laffont pour cette découverte!

Cette lecture entre dans le challenge Littérature de l’Imaginaire

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Marion

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